LA FORCE

LI

 

« Seule l’absence de toute sensation de puissance ou de résistance musculaire garantit l’efficacité du coup. Peut-être serez-vous déçu par cette vérité, mais étant donné la présence du Karaté au registre des arts martiaux, la véritable technique ne requiert aucune force pour être efficace […]

Que  vous les exécutiez lentement ou rapidement, vos mouvements ne doivent jamais être saccadés ; au contraire, ils doivent être fluide et « couler » les uns à la suite des autres. Ils ne doivent, en quelque sorte, avoir ni commencement, ni fin. »

L’essence du Karaté-Do – Shigeru Egami ; successeur de Gishin Funakoshi, « père » du Karaté Japonais.

 

 

 

 

 

 

 

il y a parfois confusion entre l’absence d’utilisation de la force brute pour produire une action, et l’absence d’effort dans l’entrainement. C’est un des nombreux aspects de la respiration yin/yang : il faut des efforts ardus et longuement répétés pour commencer à « lâcher la force. »

C’est la différence fondamentale entre la « force » que l’on ressent et la puissance que l’on peut exprimer ; la cuirasse musculaire agit comme une forme de protection du corps. La puissance que l’on peut exprimer relève de la transmission de l’énergie .

 

 

 

 

Li, exprime l’idée de travail associé à la force musculaire, mais également la notion de « donner le meilleur de soi-même »

On trouve ce signe associé dans  [Qi Gong] ou encore  [Gong Fu]

Li représenterait un outil destiné à retourner la terre : le soc d’ une charrue ; c’est une image qui illustre bien la « gestion de la force » dans la pratique. Le paysan ne « pousse » pas sa charrue !

Dans la pratique, deux éléments techniques illustrent cette gestion
Les STEPS pour les jambes, en relation avec la Fighting Form
Si Xiang Ba Gua pour les bras en lien avec la notion de «  vide » et les Tuishou.

 

© photo Séverine Hamon

 

 

 

 

« Après une période de pratique […], l’énergie du corps est renforcée. Le corps se remplit de force au fur et à mesure. La force interne est ainsi créée. […] pour le corps : détendu, immobile et vertical, dirigé vers le haut comme une tour qui se dirige vers le ciel et comme le pin dans la montagne ;  pour l’esprit : ne pas laisser errer  […]; une concentration profonde ; une force détendue à point ; on est comme si on se baignait en pleine nature.« 

GUO GUIZHI – DACHENG QUAN

 

 

La nature « vide » de la puissance s’exprime remarquablement à travers le contenu martial de la discipline ; la confrontation directe avec un Maître permet d’avoir l’intuition « renversante » de l’énergie en action.

 

 

 

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