TAI JI QUAN

(tài jí quán en pinyin,
prononcé t’ai chi ch’üan en mandarin,
abrégé TJQ) 

 

Le TJQ est l’Art Martial le plus répandu dans le monde, alors que le nom ainsi que l’essence de la pratique restent souvent… mal définis.

La sphère des Arts Martiaux est aujourd’hui envahie par les sports de combat et les techniques de self défense, laissant moins de visibilité aux Arts Martiaux traditionnels. Ceux-ci ont développé, à travers des siècles de transmission de Maîtres à disciples, la notion de la pratique martiale comme un moyen sur la voie du développement humain.

C’est à peu près la traduction des termes tài jí quán

La traduction des idéogrammes Taiji par « faîte suprême » qu’on doit aux pères Jésuites – époque Louis XIV– est biaisée par une coloration religieuse originelle, et manque de dynamique. Les sinogrammes possèdent cette qualité remarquable de conserver les traces de leur construction, même si le sens n’en devient pas forcément évident.

 


L’homme [REN]  en marche vers son destin

 

 

L’homme adulte – les bras ouverts – qui exprime l’idée de « grand » par rapport à l’enfant

 

A l’origine du « tài » de Taiji Quan
Traduit généralement par « le plus grand, suprême » : l’idéogramme exprime l’essence de la pratique : la notion de voie de progression vers la plus grande maturité de « l’homme accompli ».

 

 

A travers une étymologie complexe, le second sinogramme

indique l’idée de « renversement » : passer par le plus sombre pour retrouver la clarté lumineuse. La difficulté de traduction de certains sinogrammes vient (en partie) de ce qu’ils désignent un champ de compréhension trop large pour les traduire avec un seul mot en français.

 

 

 

La représentation graphique du Taiji est plus évocatrice : elle parle de mouvement, de cycle, d’alternance, d’équilibre : de vie en somme !

Le « faîte suprême » marque le début du retour à l’origine.

 

 

Le troisième terme est traduit par « boxe » – le sinogramme désigne une main enroulée, comme un poing : quán

L’ Art Martial Interne comme une discipline où l’on met toutes ses ressources en jeu pour évoluer vers la restauration de notre énergie originelle. Le « projet martial » est indissociable des autres aspects de la pratique.

 

 

 

Le terme de « boxe » n’est pas complètement satisfaisant ; il évoque un « sport de combat », alors que le TJQ propose, à travers l’exploration du champs martial, une voie de développement et de compréhension de l’humain dans ses relations vitales avec le monde.

L’entrée dans la pratique se fait par le mouvement plus que par la confrontation, mais le second terme reste indispensable à la compréhension du premier.

Quan, poing enroulé maintient réuni le faisceau des champs explorés par le Taijiquan, qu’ils soient martial, vital, thérapeutique, sportif.

C’est assez paradoxal, pour notre esprit occidental de relier « Art Martial » et « développement humain » ; le Taijiquan, quand il n’oublie pas ses racines, est une des disciplines qui s’en approche le plus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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