L’ENSEIGNANT

DIDIER LE BOUCHER

 

1981  Début de l’apprentissage du TJQ avec un élève de Yang Zhenduo (dont j’ai malheureusement oublié le nom…)

1982  Forme de Zheng Manqing (Cheng Man Ching) avec Yves Blanc puis

© Corps et Mouvement

Juin 1985  Début de l’école ITCCA avec Me CHU KING HUNGYves Blanc prend alors la direction « l’école de Paris ».

Je commence à enseigner le TJQ en étant salarié, mais sans devenir professionnel.

1988  Début des cours particuliers avec Me Chu.

Quelques années d’Aïkido pour améliorer la qualité des chutes : je ne deviendrai jamais un pratiquant chevronné malgré d’excellents enseignants.

Des années passionnantes de découverte et de partage avec les élèves historiques de Me Chu qui sont pour la plus part devenus enseignants, toujours avec l’accompagnement bienveillant de Yves Blanc. Chacun apportant son expérience d’autres disciplines, externes ou internes. Thierry Bae, en particulier : en pèlerin inlassable, il nous fera régulièrement partager ses découvertes. Max Dravet également dont la générosité spirituelle reste gravée dans ma mémoire.

Les rendez-vous réguliers à Londres, pour des cours particuliers avec Me Chu, rythmaient l’année ; peu de Maîtres ont consacré autant de temps et d’énergie à un enseignement individualisé. La confrontation régulière avec une efficacité hors du commun présentait l’avantage de nous ramener chaque fois à l’entrainement avec plus de détermination (en nous rappelant l’ampleur du chemin à parcourir !)

2005  Je décide d’interrompre le travail avec Me Chu, sur fond de désaccord « matériel » ; c’est également la période où il quitte sa résidence et lieu d’enseignement de Londres pour Shanghai.

Plus que le coût de l’enseignement (en particulier pour les « disciples ») il m’a semblé que le système qui avait produit une magnifique dynamique dans les années 80 ne générait plus la même énergie ; la plupart des enseignants historiques ont pris leur indépendance, et les contraintes matérielles étouffent l’esprit de partage et l’émulation créatrice originelle.

Depuis, je continue à enseigner ce style avec toujours autant de plaisir ; l’énorme masse de savoir et de techniques transmise pendant 20 ans demande toujours à être approfondie et développée.

2015  Je n’ai pas cessé d’enseigner depuis 30 ans, sans jamais devenir professionnel (c’est à dire être obligé d’enseigner pour vivre). Je choisis alors de ne plus intégrer d’élèves débutants, pour me consacrer à un enseignement plus engagé.

2022  L’association « Corps et Mouvement » a souffert des restrictions sanitaires et d’une année complète d’interruption ; nous continuons néanmoins à étudier et pratiquer dans le magnifique Shobukan Dojo de Jean Pierre Reiniez Kancho, à Paris. Enseigner dans un Dojo traditionnel est un véritable bonheur et une source d’inspiration.

 

NOTRE DÉMARCHE

Retrouver le plaisir du geste fluide et des applications « vides » en s’appuyant sur une technique rigoureuse.

La technique est un moyen de s’approcher – pas à pas – de l’essence du TJQ : le TJQ n’est pas un « assemblage de techniques » ; l’élan 冲力 chōng lì,  est ce que l’on trouve juste au-delà de la technique bien assimilée

L’accès aux niveaux les plus avancés de la pratique est simple ; c’est notre esprit qui a parfois un fonctionnement compliqué. Dans ce sens, la pratique de la méditation sur le souffle permet de revenir aux racines du corps ; c’est un processus de simplification fondamental.

Le Souffle Interne est le commencement de la pratique interne  et non son aboutissement ; c’est la porte d’entrée vers travail long, minutieux et passionnant… ne faut donc pas le remettre à après-demain !

La « respiration inversée » est une manière de recruter les structures profondes du corps ; ce n’est pas une « technique respiratoire ».

Ce sont les pieds, les jambes, le bassin, le dos, la nuque, les bras et les mains qui « respirent »  en plus du droit fémoral, des psoas, du grand dorsal et du diaphragme bien sûr, … il conviendra donc de les entrainer au préalable dans ce sens.

Cet entrainement repose sur des techniques simples : « beaucoup trop simples pour être faciles » (suivant la belle formule de I. Tsuda). Il convient, simplement, de faire respirer toute la structure corporelle à partir du sacrum et des reins. Cette respiration anime les formes, les pratiques martiales comme la méditation ; c’est la marque véritable de la pratique interne.

Les techniques martiales spécifiques au TJQ sont puissantes et ingénieuses. Mais agir efficacement dans « l’espace vide » demande bien plus que de l’entrainement !

L’enseignement s’articule entre des cours publics (2h ½ en semaine ou 5h le WE) avec un public entrainé, et les cours particuliers, avec ceux qui souhaitent aller plus loin…

 

Pour aller plus loin

L’accès aux niveaux les plus avancés requiert un esprit curieux et une âme généreuse. Nous sommes entrés dans le labyrinthe ; mais comme nous l’avons fait ensemble le parcours en est facilité. La cohérence du groupe de pratiquants permet un parcours plus confiant et fructueux ; cet esprit d’équipe est précieux.

Nous n’intégrons plus d’élèves débutants depuis 10 ans : ça ne me plait pas plus que cela, mais c’était les seule manière d’explorer les niveaux les plus avancés (avec les cours particuliers, qui restent la voie royale).

Le groupe continue néanmoins à s’étoffer avec l’arrivée de pratiquants exigeants, engagés dans une démarche de recherche. Notre pratique suppose d’avoir intégré les bases des Formes et des Principes : ce n’est pas un niveau exceptionnel ; juste le moment où l’on peut regarder au-delà de la technique.

 

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