TAI JI QUAN

tài jí quán en pinyin,
prononcé t’ai chi ch’üan en mandarin,
abrégé TJQ

 

Le TJQ est un ART d’expression martiale.

Cela peut sembler optimiste, concernant des pratiques transmises sous forme de « répétition » d’une partition écrite il y a plusieurs siècles ; la discipline contribue cependant à éveiller notre regard et notre capacité d’élan créateur plutôt que nous enfermer dans la répétition.

Sagawa Sensei rappelait : « Si vous vous conformez uniquement à ce que l’on vous a enseigné cela signifie que vous ne vous approprierez jamais l’art, il ne prendra jamais vie. »

Me Tamura ajoutait : « Comment est-il possible de devenir compétent si vous ne faites que répéter ce que vous avez appris et n’évoluez pas vous-mêmes? Aujourd’hui les gens sont sans espoirs car ils veulent devenir bons en étudiant passivement ».

L’élan créateur permet à la technique traditionnelle de se « réincarner » : la reproduire simplement ne permet pas d’accéder à ses racines. C’est malheureusement l’époque qui est – partiellement – responsable de cette perte d’élan, en organisant le TJQ comme une « activité commerciale de loisir sportif ».

Je n’enseigne pas grand-chose de nouveau : j’enseigne ce qui est ancien, ce qui se trouve à la racine des techniques énergétiques et martiales ; tous ces éléments que nous avons, imprudemment négligé. Bien souvent « nous cherchons du feu avec une torche à la main ».

Ce qui est le plus surprenant c’est d’avoir réussi à faire passer ce joyau complexe et sophistiqué, pour une pratique « grand public », facilement accessible.
C’est probablement sa nature paradoxale (yin-yang) qui a permis ce tour de magie. Car le TJQ – dans sa forme traditionnelle – est l’une des discipline martiale les plus abouties – ce qui a fondé sa renommée. La partie opérative du « tour de magie » tient en ce que ses « Principes actifs » sont internes, c’est à dire cachés, comme le sont les racines d’un arbre majestueux ; parfois tellement bien cachées qu’ils tendent à se perdre.

L’assemblage complexe des Principes internes reste implicite dans la transmission traditionnelle, de Maître à disciple. Cela entraine bien des malentendus et la nécessité de traduire certains éléments pour retrouver « l’esprit des formes».
Le TJQ des « jardins publics » n’a pas grand-chose à voir avec la discipline des cercles d’arts martiaux, (en Asie tout du moins) ou l’entrainement en face à face avec un maitre traditionnel, qui reste le point de départ d’une voie royale de transmission.

 

Pour aller plus loin

Le TJQ s’est assemblé, au fil des siècles, comme la rencontre de deux grands fleuves : bouddhiste et taoïste qui ont mélangé leurs courants ; la composante Confucéenne en forme les berges.

C’est ce qu’essaie de rendre le terme générique « d’Art Martial Interne Chinois Traditionnel » : l’origine bouddhiste des techniques martiales, le courant Taoïste de l’alchimie du souffle (interne), le cadre chinois traditionnel confucéen qui organise la transmission.

 

 

 

 

 

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